Qu'est ce que la thérapie ICV?
La thérapie LI-ICV, lifespan integration, Intégration du cycle de vie a été développée, au début des années 2000, par Peggy Pace, une psychothérapeute américaine.
Cette thérapie a deux axes de travail. Le premier consiste à permettre l’intégration d’un événement traumatique spécifique (ex. un décès, une maladie, une agression, un accident de la route, etc).
Le second consiste en un travail de fond permettant à la personne d’intégrer son histoire de vie dans sa globalité et par là même à se sentir en sécurité à l’intérieur d’elle-même et dans les relations avec les autres.
On pourra donc chercher à aller réparer un lien d'attachement insécure, favoriser une saine estime de soi, consolider le SOI central.
Nous n’avons pas besoin de vivre de « gros » traumatismes pour nous sentir en insécurité à l’intérieur de nous-mêmes ; la répétition de « petits » traumatismes produit également cet effet.
C’est la synergie des trois éléments du trépied qui permet à la personne d’intégrer son histoire de vie.
L’accordage renvoie à la capacité du thérapeute d’être connecté avec son patient, c’est-à-dire d’être réceptif et sensible à ce qu’il se passe pour lui et ainsi d’adapter sa posture pour que le patient puisse être dans la fenêtre de tolérance. Cette dernière renvoie à la zone dans laquelle une personne est capable de ressentir ses émotions et de les réguler. Attention, réguler ne signifie pas ne pas ressentir – on peut être triste et pleurer – mais plutôt pouvoir ressentir et exprimer ses émotions en restant dans la fenêtre de tolérance.
Quel que soit l’objectif de la séance, nous utilisons toujours une ligne du temps. Cette dernière est composée des souvenirs (positifs, négatifs ou neutres) de la personne.
Lorsqu’un événement de vie, généralement une expérience de vie adverse ou un trauma, n’est pas intégré, la personne sait qu’il est passé mais ne ressent pas ceci comme vrai dans son corps. Une partie d’elle reste « coincée » à cet endroit du passé. Verbaliser autour de l’événement passé ne suffit pas à l’intégrer ; la Ligne du temps permet de situer l’événement dans un espace spatial et temporel pour permettre à la personne de sentir qu’aujourd’hui l’événement est terminé.
C’est la répétition de la ligne du temps dans un espace contenant qui va permettre l’intégration neuronale. Chaque souvenir est associé à un réseau de neurones. Lorsque nous activons plusieurs réseaux neuronaux simultanément, ce que nous faisons lors de la lecture de la Ligne du temps, les neurones se connectent et se relient entre eux. Cette connexion entre les neurones permet de donner un sentiment de continuité, de cohérence à notre vie et de « laisser » le passé à sa place. Tout ce travail de répétition de la ligne du temps s’effectue dans un espace où le thérapeute est « accordé ».
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